Le mur de soutènement permet de contenir des terres ou une pression sur une surface définie et réduite. Autrement dit, il sert à soutenir, à contenir et à résister aux très fortes pressions d’un terrain, le plus souvent composé de terre ou de sable. En effet, la construction d’un mur de soutènement est nécessaire sur les terrains en pente, car il permet de prévenir les éboulements et les glissements de terrain.
Il est généralement utilisé sur les berges et les voies publiques, mais il a aussi son utilité dans les jardins. Sachez que la mise en place d’un mur de soutènement doit répondre des normes strictes : hauteur maximale du mur : 4 m ; pentes : inférieure à 10° ; charges maximales à supporter : 175 daN/m² et enfin l’humidité ne doit surtout pas s’y infiltrer. Si ce type d’ouvrage vous intéresse, voici 4 étapes à suivre pour sa construction.
1- Étude et préparation du terrain
Avant de commencer la construction d’un mur de soutènement, assurez-vous auprès des services techniques de votre mairie, que le sous-sol ne soit traversé par aucune construction souterraine comme des tuyaux ou des câbles.
Ensuite, il faudra procéder à la délimitation de l’emplacement du mur à l’aide de piquets et d’une corde. Après avoir bien délimité l’emplacement, Creusez une tranchée en prévoyant une profondeur de 2,5 cm par 20 cm pour accueillir la fondation du mur.
Sachez qu’il faudra prévoir une tranchée plus grande que le matériau utilisé pour la construction du mur. Nivelez et tassez le sol pour le mettre à niveau avant d’étaler une couche de gravier de 10 à 15 cm au fond de la tranchée, puis répartissez-la bien à l’aide d’un râteau. Ensuite, effectuez un travail de compactage pour bien aplanir le tout, car cette couche doit être plane.
2- La construction de la fondation
Une fois que vous avez délimité et préparé la surface que le mur va occuper, vous devez procéder à la construction de la fondation. Cette étape est primordiale, car la qualité du mur entier en dépend. À cet effet, on utilise généralement des parpaings pleins de 20 cm. Les éléments de la fondation doivent être bien reliés entre eux, en plus d’être solides et stables.
Posez le premier rang de parpaings au fond de la tranchée et sur la couche de base en vous assurant qu’ils sont bien placés. Ensuite, pour éviter son affaissement au fil du temps, remblayez le rang de parpaings avec de la pierre concassée. Cette opération est indispensable, car elle permettra au mur de soutènement de remplir correctement son rôle.
3-La construction du mur de soutènement
Plusieurs types de matériaux peuvent être utilisés à cet effet comme : du béton armé, de la brique et des moellons. Dans tous les cas, l’utilisation de mortier est nécessaire pour lier le tout. Afin de garantir sa solidité, ajoutez une deuxième rangée de parpaings sur la première en les décalant les uns des autres. Appliquez le mortier sur le parpaing du dessous et posez le parpaing du dessus, assurez-vous qu’ils soient bien posés et surtout solides. Effectuez cette opération jusqu’à ce que vous obteniez la hauteur du mur souhaitée.
4-l’installation d’un système de drainage
Il est impératif qu’un système de drainage suffisant soit installé pour éviter que d’éventuelles infiltrations d’eau ne provoquent des fissures et endommagent le mur de soutènement, notamment lors de la saison des pluies. À cet effet, vous pouvez monter des blocs béton derrière le mur et installer des barbacanes à intervalles réguliers pour évacuer l’eau.
Bref, le mur de soutènement est un ouvrage complexe, car plusieurs paramètres sont à considérer, en l’occurrence le degré d’inclinaison de la pente ou encore le type de terre à retenir. Ainsi, pour sa réalisation, nous vous recommandons de faire appel à un maçon professionnel pour votre sécurité et celle du voisinage.