Au fil du temps et des intempéries, la façade d’une maison se détériore et les joints perdent de leur efficacité. Pour lui redonner de l’éclat, mais surtout pour garantir son étanchéité ainsi que sa solidité, il est nécessaire de procéder à un renouvellement. Certes, un rejointoiement de façade est complexe et demande une certaine technique, mais il y a quand même des essentiels à retenir. Zoom.
Rejointoiement de façade : la préparation
Un rejointoiement permet de redresser et d’embellir une façade. Outre ce but esthétique, ce procédé protège également contre l’infiltration de l’humidité. Cette opération préparatoire doit se faire avec beaucoup de parcimonie et de préférence par un maçon professionnel.
Commencez toujours les travaux par la préparation du support (arrosez votre mur la veille). Ensuite, effectuez le ravalement de la façade et éliminez les résidus encrassés des anciens joints. Creusez à une profondeur de 1 à 6 centimètres, selon le matériau en utilisant le bon matériel (une meuleuse d’angle, une pelle de chantier, un burin, etc.). Ces derniers vous aideront à gagner du temps, à purger efficacement les anciens joints et à enlever les vieilles ferrures. Profitez-en pour remplacer les briques, les pierres fissurées ou manquantes.
Rejointoiement de façade : le choix des joints
L’humidité peut s’infiltrer dans une maison à cause de la fragilité de la façade. Par contre, au risque de fissurer les murs, un temps d’attente de 2 semaines – voire plusieurs mois – est nécessaire pour la réalisation d’un bon rejointoiement. Pour cela, le choix des joints est important, car ces derniers représentent jusqu’à 25 % de la surface d’un mur. Généralement, le type de joints le plus usité est le joint plat ou fermé. Bien évidemment, il en existe d’autres (creusé, saillant, crêté ou tamponné), selon la finition attendue.
Le choix de la couleur des joints est également un élément important. Il existe près d’une dizaine de joints, notez seulement que :
- Les joints foncés assombrissent votre façade ;
- Les joints clairs en accentuent la couleur.
Rejointoiement de façade : les étapes à suivre
Avant tout, réhumidifiez le mur (de préférence une heure avant).
1ère étape : déjointez les murs en enlevant les joints abîmés
Enlevez les joints abîmés à l’aide d’une meuleuse et d’un marteau à dépiqueter, jusqu’à atteindre une profondeur de 2 centimètres. Cette méthode permet d’obtenir une meilleure adhérence des nouveaux joints.
2 ème étape : effectuez le rejointoiement des nouveaux joints
Après le rinçage, préparez du mortier en mélangeant à sec des granulats et du liant. Formez un cratère et versez-y régulièrement de l’eau jusqu’à l’obtention d’un mélange pâteux. Pour une illustration visuelle, lisez le mode d’emploi. Une fois votre enduit de rejointoiement prêt, bouchez généreusement les trous jusqu’ à 2 cm. L’utilisation d’une taloche et d’une truelle est fortement conseillée afin d’avoir un rendu uniforme. Pensez également à niveler les joints, puis laissez sécher pendant quelques heures.
3 ème étape : terminez par les finitions
La dernière étape de cette opération consiste à effectuer les dernières finitions esthétiques. Elle est des plus importantes, car elle détermine l’aspect de votre façade.
Après le temps de séchage, aplanissez les surfaces granuleuses de la façade en vous servant d’une brosse métallique. Par la suite, lissez-les en usant d’un grattoir ou d’une brosse à chiendent. Ces outils sont très efficaces pour enlever les traces laissées par la brosse métallique.
Enfin, laissez sécher votre façade pendant quelques jours et procédez aux toutes dernières finitions : nettoyez l’ensemble de votre façade avec de l’eau acidulée et rincez avec de l’eau pure. Cette finition enfin réalisée, votre façade retrouvera sa jeunesse d’antan et évitera tout risque d’éboulement.